Succube | Gargouille | Salamandre | Wendigo | Djinn | Sylphes

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La cérémonie de la Gargouille s'accomplissait de la manière suivante :

Le treizième jour avant l'Ascension, quatre chanoines, suivis de quatre chapelains revêtus de leurs surplis et de leurs aumusses, et ayant le bedeau de leur chapitre qui les précédait, allaient en la grand'chambre du parlement, puis au bailliage et en la cour des aides, sommer les officiers du roi de surseoir à toutes procédures contre les criminels détenus dans les prisons de la ville, jusqu'à ce que le privilège de la Fierte eût reçu son effet.

Les lundi, mardi et mercredi des Rogations, l'archevêque et son chapitre envoyaient deux chanoines et deux chapelains, accompagnés d'un tabellion, visiter toutes les prisons pour y examiner les détenus et recevoir leur déposition ; puis, le jour de l'Ascension, à sept heures du matin, les chanoines, prêtres et capitulaires assemblés, invoquaient la grâce du Saint-Esprit par l'hymne de veni Creator Spiritus, et faisaient serment de ne rien révéler des dépositions qui avaient été faites par les prisonniers.
On les lisait alors, et, à la suite d'un long débat, on proclamait le nom du criminel qui avait obtenu les suffrages du chapitre.

 

CHAPITRE III . SALAMANDRE

 

 

SYMBOLES

 

MYTHOLOGIE

 

ANECDOTES

 

 

 

 

CHAPITRE V . DJINN

 

 

LES JINNS

 

CHEZ LES ARABES

 

DANS L'ISLAM

 

DANS LA LITTERATURE

 

 

 

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"Que veux-tu qu'en dormant je t'apporte en échange ?
L'écharpe d'une fée, ou le voile d'un ange ?
J'embellirai ta nuit des prestiges du jour !
Ton sommeil passera, sans que ton bonheur change,
Des beaux songes du ciel aux doux rêves d'amour.
"Mais mon haleine en vain ternit la vitre humide !
O vierge, crois-tu donc que, dans la nuit perfide,
La voix du sylphe errant cache un amant trompeur ?
Ne me crains pas, c'est moi qui suis faible et timide,
Et si j'avais une ombre, hélas ! j'en aurais peur."
Il pleurait. – Tout à coup, devant la tour antique,
S'éleva, murmurant comme un appel mystique,
Une voix… ce n'était sans doute qu'un esprit !
Bientôt parut la dame à son balcon gothique ; -
On ne sait si ce fut au sylphe qu'elle ouvrit.

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"Et je suis si joli ! Si tu voyais mes ailes
Trembler aux feux du jour, transparentes et frêles !...
J'ai la blancheur des lys où, le soir, nous fuyons ;
Et les roses, nos sœurs, se disputent entre elles
Mon souffle de parfums et mon corps de rayons.
"Je veux qu'un rêve heureux te révèle ma gloire.
Près de moi (ma sylphide en garde la mémoire)
Les papillons sont lourds, les colibris sont laids,
Quand, roi vêtu d'azur, et de nacre, et de moire,
Je vais de fleurs en fleurs visiter mes palais.
"J'ai froid ; l'ombre me glace, et vainement je pleure.
Si je pouvais t'offrir, pour m'ouvrir ta demeure,
Ma goutte de rosée ou mes corolles d'or !
Mais non ; je n'ai plus rien, il faudra que je meure.
Chaque soleil me donne et me prend mon trésor.

 


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"Bientôt, nains monstrueux, noirs de poudre et de cendre,
Dans leur gouffre sans fond les gnômes vont descendre.
Le follet fantastique erre sur les roseaux.
Aux frais ondin s'unit l'ardente salamandre,
Et de bleuâtres feux se croisent sur les eaux.
"Oh !... si, pour amuser son ennui taciturne,
Un mort, parmi ses os, m'enfermait dans son urne !
Si quelque nécromant, riant de mon effroi,
Dans la tour, d'où minuit lève sa voix nocturne,
Liait mon vol paisible au sinistre beffroi !
"Que ta fenêtre s'ouvre !... Ah ! si tu me repousses,
Il me faudra chercher quelques vieux nids de mousses,
A des lézards troublés livrer de grands combats…
Ouvre !... mes yeux sont purs, mes paroles sont douces
Comme ce qu'à sa belle un amant dit tout bas.

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"Mes frères ont suivi la lumière éclipsée,
Ou les larmes du soir dont l'herbe est arrosée;
Les lys leur ont ouvert leurs calices de miel.
Où fuir ?... Je ne vois plus de gouttes de rosée,
Plus de fleurs dans les champs ! plus de rayons au ciel !
"Damoiselle, entends-moi ! de peur que la nuit sombre,
Comme en un grand filet, ne me prenne en son ombre,
Parmi les spectres blancs et les fantômes noirs,
Les démons, dont l'enfer même ignore le nombre,
Les hiboux du sépulcre et l'autour des manoirs !
"Voici l'heure où les morts dansent d'un pied débile.
La lune au pâle front les regarde, immobile ;
Et le hideux vampire, ô comble de frayeur !
Soulevant d'un bras fort une pierre inutile,
Traîne en sa tombe ouverte un tremblant fossoyeur.

 

 


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Le Sylphe
(VICTOR HUGO 1823)

"Toi qu'en ces murs, pareille aux rêveuses sylphides,
Ce vitrage éclairé montre à mes yeux avides,
Jeune fille, ouvre-moi ! Voici la nuit, j'ai peur,
La nuit, qui, peuplant l'air de figures livides,
Donne aux âmes des morts des robes de vapeur !
"Vierge, je ne suis point de ces pèlerins sages
Qui font de longs récits après de longs voyages ;
Ni de ces paladins qu'aime et craint la beauté,
Dont le cor, éveillant les varlets et les pages,
Porte un appel de guerre à l'hospitalité.
"Je n'ai ni lourd bâton, ni lance redoutée,
Point de longs cheveux noirs, point de barbe argentée,
Ni d'humble chapelet, ni de glaive vainqueur.
Mon souffle, dont une herbe est à peine agitée,
N'arrache au cor des preux qu'un murmure moqueur.

Dans les mondes imaginaires, ils peuvent se confondre parmi les mortels comme les élémentals et les sorciers.

De nature intermédiaire entre les hommes et les anges, ils cherchent à se rapprocher de ces derniers. Ils sont toutefois particulièrement affectés par la pollution qui les fait beaucoup souffrir.

Très mobiles, leurs corps sont légers et fluides et peuvent apparaître sous forme d'un nuage condensé dans la lumière du crépuscule. Ils habitent le ciel et les nuages au milieu des tempêtes et des vents. Ils peuvent donner aux nuages la forme qu'ils désirent et nous font souvent des signes lorsque nous prenons le temps de regarder le ciel.

Leurs pouvoirs se rapportent à tout ce qui concerne l'air en général.

 

 

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"Je suis l'enfant de l'air, un sylphe, moins qu'un rêve,
Fils du printemps qui naît, du matin qui se lève,
L'hôte du clair foyer durant les nuits d'hiver,
L'esprit que la lumière à la rosée enlève,
Diaphane habitant de l'invisible éther.
"Ce soir un couple heureux, d'une voix solennelle,
Parlait tout bas d'amour et de flamme éternelle.
J'entendais tout ; près d'eux je m'étais arrêté ;
Ils ont dans un baiser pris le bout de mon aile,
Et la nuit est venue avant ma liberté.
"Hélas ! il est trop tard pour renter dans ma rose !
Châtelaine, ouvre-moi, car ma demeure est close.
Recueille un fils du jour, égaré dans la nuit ;
Permets, jusqu'à demain, qu'en ton lit je repose ;
Je tiendrai peu de place et ferai peu de bruit.

 

 

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Les Sylphes sont les élémentaires de l’Air. La plus célèbre dans la littérature classique est Ariel, citée dans la Tempête de Shakespear. Les sylphes peuvent être des esprits masculins, mais de préférence on les imagine Féminin, et on les nomme aussi Sylphide. L'origine de ce nom est celtique, mais on cite également les génies de l’air sous ce nom de Sylphes dés l'époque Carolingienne On les imagine alors comme étant des êtres invisibles, capables de se rendre néanmoins plus tangibles. Ils vivent dans le plan de l’Air, et possèdent des Navires Volants.  En fantasy moderne ils ont assez peu changé et sont des êtres fait d'Air vivant.

parfois associée par erreur aux fées. Le terme proviendrait de l'alchimiste Paracelse, qui décrit les sylphes comme des êtres invisibles de l'air, des élémentaux de l'air.

Les sylphes proviennent des mythologies gauloise, celte et germanique.

 

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CHAPITRE VI . SYLPHE

 

 

LES SYLPHES

 

LA CREATURE

 

ODE ET BALLADE

 

On peut noter que le mot « génie » (au sens merveilleux comme dans Aladdin) est une francisation du mot « djinn ». La confusion avec le mot génie au sens commun (personne dotée d'une habileté intellectuelle remarquable) est semble-t-il intentionnelle. Il convient aussi de remarquer que dans l'arabe moderne le mot désignant un génie au sens commun du terme est ’abqari qui vient de ’abqar un oued de l'ancienne Arabie réputé comme étant un repaire de djinns.
Dans les Mille et une nuits, les djinns habitent la cité rose de Shadukiam. Le plus ancien djinn, par lequel ils jurent ou prêtent serment, se nomme Kashkash. D'après un grimoire médiéval (Le Livre du pouvoir), Ampharool est le jinn qui peut enseigner au magicien le secret du vol.
Victor Hugo a écrit un poème Les Djinns publié dans son recueil Les Orientales, qui a été mis en musique par Gabriel Fauré.
Dans la trilogie de Bartiméus, œuvre de Jonathan Stroud, l'histoire raconte les épreuves de magiciens pouvant invoquer des djinns, créatures malfaisantes et bien souvent antiques. Ils existe différents degrés d'esprit, principalement, du plus faible au plus fort : gnomoncule, gnome, foliot(fantastique), djinn, Éfrit, marid et d'autres innominés ainsi que d'infinies quantités d'autres créatures.

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Certains sorciers ayant comme clients entre autres des chefs d'États avouent ne pas prédire l'avenir… mais pour le reste (présent et passé)… même les secrets les plus vieux peuvent être connus.

La sorcellerie est beaucoup critiquée par les musulmans car les "faux" sorciers en plus de l'interdit sont des "charlatans" car ils donnent de faux espoirs et surtout les détournent avec leurs "clients" du chemin de Dieu.

Les vrais sorciers ont la réputation d'avoir obtenu l'apparition d'un (ou plusieurs) Djinn(s) souvent à la demande du sorcier sous forme de cultes inimaginables (Soumission à un Djinn, sacrifice humain, etc) et au départ sans aucune promesse de succès. Pour les musulmans, si le sorcier meurt en étant soumis par exemple à un Djinn et non à Dieu, il ira malheureusement en enfer car Dieu n'accepte pas le polythéisme (ou en phonétique arabe le "shirk") :

 

 

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Dans l'Islam, les jinns sont des créatures dotées de pouvoirs surnaturels, ils ont été créés d'un maillage/tissage de "lumière d'une flamme subtile, d'un feu éclairant" (comme l'être humain l'a été à partir d'argile), ils sont appelés à croire et subiront le jugement dernier.
Les appellations spécifiques des jinns sont :

  • les 'Efrits (de 'Iphrit) : djinn de feu.
  • les Maritins (de Marid) : djinn d'eau.
  • les Sylphes : djinn d'air

Les diables, Shèïètines (au singulier Shèïtan, Satan pour les langues latines) sont de mauvais djinns.
Pour les Musulmans, le Diable n'a jamais été un ange mais bien un Djinn et ce depuis toujours, car contrairement aux anges qui n'ont pas de libre arbitre et ne font que ce que Dieu demande : les djinns (comme les hommes) peuvent désobeir à Dieu et faire des pechés. C'est cette faculté d'avoir le choix qui à permis à Satan (mais Adam et Eve aussi ) de désobéir à dieu selon le Coran et d'etre puni pour cela.

 

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Ils sont souvent décrits comme étant des créatures croyantes ou athées (comme l'homme). À ce sujet, on dit qu'un mauvais Jinn qui "suivait" constamment le prophète Mahomet, finit par se convertir et devint un bon Djinn bien avant sa mort, sous l'influence du prophète pendant ses observations… impalpable et invisible.
Comme l'homme, ils se reproduisent et vivent partout sur terre (même dans le désert ou les mers) et au milieu des hommes. Mais contrairement à l'homme qui a été créé avec la tendance à oublier, le Djinn ne peut oublier quoi que ce soit et se rappelle de tout ce qu'il a pu vivre, voir, entendre, etc. et ce, depuis sa naissance jusqu'à sa mort. De plus, leur force est qualifiable de surhumaine.
L'islam n'a pas empêché un certain savoir "culturel" utilisé pour la sorcellerie de se transmettre, pourtant elle est interdite car elle ressortit au polythéisme et va de pair avec les Djinns.
Conformément à la tradition, les musulmans croient que personne ne peut prédire l'avenir hormis Dieu, mais ils pensent qu'une personne pactisant avec un Djinn pourrait savoir énormément de choses… de par leur nature. Un Djinn ou plusieurs sont le secret de la force de grands magiciens.

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Pour les Arabes, les djinns représentent une autre race habitant la terre, ce sont des esprits qui habitent les endroits déserts, les points d'eau, les cimetières et les forêts. Pour se manifester, ils prennent diverses formes (métamorphe), dont celles de l'homme ou des animaux, couramment des serpents. Le mot djinn ou 'ifrit désigne d'ailleurs à la fois ces esprits ainsi que certaines variétés de serpents. Leurs noms, paroles ou comportements, qui demeuraient étranges, permettaient de les discerner des humains quand ils en prenaient la forme. Certains de ces esprits étaient, selon les légendes pré-islamiques, les muses des poètes : ce sont les hawajis (singulier : hajis). Comme les hommes, ils sont organisés en royaumes, États, tribus, peuples, ils ont des lois et des religions

En arabe classique et ancien :Jinni (masculin) Jinnia (feminin), pluriel : Jinna ou Jinn, dans certains dialectes arabes postérieurs Jinn, pluriel : Jnoun.

Dans la tradition populaire des pays musulmans, on ne dit pas "avoir une mémoire d’éléphant" mais une mémoire de jinn.

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Les jinns (parfois orthographié djinns) sont des créatures du folklore sémitique. Ils sont en général invisibles, pouvant prendre différentes formes (végétale, animale, ou anthropomorphe) ; ils ont une capacité d'influence spirituelle et mentale sur le genre humain (contrôle psychique : possession), mais ne l'utilisent pas forcément.

Selon l'Islam, ils ont le pouvoir de posséder ceux qui sont en état de souillure (c'est-à-dire ceux qui n'ont pas fait leur ablution rituelle) ou qui consomment des aliments interdits (drogue, alcool, sang,).

Il y a de bons et de mauvais jinns ; les mauvais sont nommés Shayādjīn.

Ne pas confondre le terme jinn avec le terme perse Djans qui signifie "l’Esprit Individuel d'un être", et qui est différent des Esprits de Groupe.

Le terme Djinns pourrait signifier, si on se base sur la racine hébraïque, "ceux qui viennent du ciel étoilé"

 

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Les premières histoires sur le mythe de Wendigo ont été raportées par des explorateurs et des missionnaires et elles remontent au 17ème siècle. Ils le décrivent plutôt comme un loup-garou, un diable, ou cannibale. Le Wendigo est habituellement supposé avoir été humain autrefois.

Des meurtres de Wendigo ont eu lieu au Canada autour du début du 20ème siècle. L'anthropologue Morton Teicher a décrit l'état clinique de ceux qui passaient pour être des Wendigo. Il appelle cela « psychose de Windigo » (noter l'épellation dans ce contexte : Windigo, plutôt que Wendigo).

Le Wendigo est devenu un personnage relativement courant dans les histoires d'horreur, tout comme le vampire ou le loup-garou - bien que ces descriptions fictives ne ressemblent pas beaucoup à la mythologie originale.Le livre le plus complet sur le Wendigo est l’anthologie de John Robert Colombo. Elle contient des histoires et des poésies sur le Wendigo, en grande partie inspirées par l’oeuvre de Blackwood.

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On suppose que cette légende daterai du temps où certaines tribus pratiquaient encore le cannibalisme. Ce mythe aurait peut être été employé comme avertissement pour les tribus nordiques, dont les hivers étaient longs et rudes, et qui risquaient de ne rien rapporter de leurs chasses durant cette saison. Aussi était-ce le moyen d’éviter qu’en cas de famine, ils ne s’en prennent aux membre de leur propre clan.
On suppose cela car les déformations physiques du Wendigo (corps squelettique et déformé, sans lèvres, ni orteils) font penser aux lésions dues à la famine et aux engelures.
Ainsi le Wendigo peut être un mythe basé sur la personnification des difficultés de l'hiver et le tabou du cannibalisme.

Un Wendigo ne peut être tué que si l’on fait fondre son cœur de glace. Pour cela, on peut le détruire par le feu ou lui verser du suif brûlant dessus.

 

 

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Il y a 4 façons de devenir un Wendigo :

- Rêver d’un Wendigo ou être appelé dans un rêve par un Esprit de Wendigo
- Rencontrer un Esprit de Wendigo dans la foret la nuit
- Subir un rituel de transformation
- Manger de la viande de cadavre lors d’une famine : tout homme qui en venait un jour à manger la chaire d’un autre être humain était tourmenté par le Wendigo et condamné à devenir un Wendigo à son tour.

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Les Wendigowak ont plusieurs points communs avec les loups garous européens.
Ils ont d'une part une forme humaine, dans laquelle ils ne peuvent être démasqués qu’à cause de leurs yeux rouges. D'autre part, ils ont une forme monstrueuse souvent décrite comme semi-animale.
En outre, ils peuvent prendre « une forme d'ombre ».
Mais toutes ces formes ont en commun un cœur de glace (particulièrement visible lorsqu’il est sous forme de squelette.) : sa partie humaine aurait naguère eu le cœur brisé par un humain et c'est pourquoi il se serait gelé à tout jamais.

Selon les nations, le wendigo porte le nom de :
- windago : indiens Athabascan de l'Est;
- wendago : indiens Saulteaux du Manitoba;
- windigo : Nation Cree du Quebec.
La traduction du nom serait : cannibale maudit.

 

 

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Le Wendigo est une créature surnaturelle malveillante, qui vit de préférence dans la forêt.

Il est souvent décrit comme un géant de glace squelettique (ou plus simplement un géant squelettique qui a juste un cœur de glace) ou comme une bête monstrueuse mi-homme mi-animal un peu semblable à un loup-garou. Son corps est squelettique et déformé, sans lèvres, ni orteils.On le caractérise par son extrême cruauté envers ses victimes et son goût pour la chaire humaine.

Une version Sioux (probablement tirée du Wendigo Canadien) le décrit comme un esprit malfaisant qui déchiquette et dévore tout ce qui vit. Son haleine répand des maladies et il se transforme parfois en ouragan.

 

 

 

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Romulus est le fruit des amour d'une Salamandre et de Sylvia.

Dans l'Antiquité Pline la décrit comme "un animal si froid que rien qu'à toucher le feu il l'éteint comme le ferait de la glace."

Aristote en parle également  : "Cet animal, à ce que l'on prétend, éteint le feu lorsqu'il y entre."

L'Abbé Montfaucon de Villars les décrit comme
"composées des plus subtiles parties de la sphère du feu, conglogées et organisées par l'action du feu universel".

La salamandre fût aussi appelée : mouron, sourde-chaude ou sourde puisqu'elle semble ne pas avoir d'ouïe.
En Bretagne on ne la nommait pas afin d'être certain qu'elle n'interprète ces paroles comme un appel.

Les croyances précisent qu'elle est capable de tuer d'un seul regard, pour les soumettre ils faut utiliser un mirroir afin de concentrer les rayons du soleil vers la Salamandre.

L'animal était réputé habiter dans le feu et ne mourir que lorsque les flammes qui l'ont vu naître s'éteignaient. Certaines légendes ajoutent que de tous les poisons, c'est la salamandre qui est le plus puissant car elle peut tuer beaucoup d'individus en grimpant dans un arbre et en empoisonnant ses fruits ou bien l'eau d'un puits. Elle souffre de ce statut de reptile maudit, sa morsure rendrait un homme chauve ou pire... le tuerait. On pensait s'éviter cent jours de purgatoire en tuant cet amphibien.
La salamandre eut longtemps la réputation d'être totalement insensible aux effets du feu. On lui prêtait le pouvoir de traverser un brasier ou d'être jetée dans les flammes sans subir aucun dommage. Certains affirmaient même que son sang était tellement froid qu'elle pouvait éteindre le feu. D'ailleurs chez les anciens Égyptiens, le hiéroglyphe « salamandre » signifiait « homme mort de froid ».La salamandre, ce petit dragon miniature, désignait aussi l'être élémentaire associé à l'élément Feu des Anciens. L'animal du même nom n'était en fait qu'une représentation symbolique de l'esprit élémentaire du Feu. La salamandre est un esprit du feu, comme l'ondine est un esprit élémentaire de l'Eau, le gnome un esprit élémentaire de la Terre, et le sylphe un esprit élémentaire de l'Air.

Se cachant dans les flammes, l'animal est le symbole de la pudeur, de la chasteté et de la virginité de Marie. Dans les allégories chrétiennes, il représente l'homme vertueux qui ne se laisse pas consumer par le feu de la cupidité et de la luxure. Incombustible, il symbolise encore l'éternité.

Pour les alchimistes, la salamandre est « le symbole de la pierre fixée au rouge (…) ils ont donné son nom à leur soufre incombustible. La salamandre qui se nourrit du feu et le phénix qui renaît de ses cendres sont les deux symboles les plus communs de ce soufre. »
Elle habite le feu d'où elle puise vie et protection. Ce n'est pas un démon mais un gardien désigné par Dieu.
Les Alchimistes l'assicient au Mercure, le vif-argent, c'est à dire l'esprit créateur.

A la renaissance la salamandre prend pour nom Vulcanales (Vénus de Vulcain, le dieu forgeron de Rome qui vivait dans les flammes de sa forge). Le Roi François 1er, prend la Salamandre pour emblème avec la devise "Nutrico et Extinguo" (j'entretiens et j'éteins)

La Salamandre est également utilisée symboliquement comme marquant l'emplacement du trésor qu'elle a en garde.

 

Comme beaucoup de démons, ses apparences sont variées : citons celles de femme sphinx (Salomon soupçonnera la reine de Sheba d'être Lilith déguisée à cause de ses pieds poilus), à queue de poisson ou de serpent. Serpent, que l'on retrouve dans l'iconographie chrétienne, où l'on donne souvent au serpent qui tenta Eve les traits de Lilith. Non content de tromper Eve, Lilith l'aurait aussi fécondée (on retrouve ici l'androgynie), donnant naissance à Caïn. Une autre version rajoute que Caïn et Abel se seraient disputés Lilith. Caïn aurait alors été tenté par l'inceste dont l'ombre plane sur la démone. Cette image du serpent poursuit Lilith jusque dans le Zohar (ouvrage kabbalistique du XVIIe siècle). Elle y est décrite comme la compagne de l'ange de la mort : Samaël. On peut les assimiler à un pendant maléfique du couple Adam / Eve. La tradition kabbalistique veut en outre que Dieu ait castré Samaël, raison pour laquelle Lilith vole la semence des hommes. Le couple Lilith / Samaël ne pourrait s'unir que par l'intermédiaire d'un dragon aveugle avec lequel s'accouple la démone durant les périodes de grands malheurs (peste, famine...).
Le Zohar laisse aussi entendre que la Matronite, la compagne de Dieu, l'ayant quitté, celui-ci prit Lilith pour amante.

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Ils sont nombreux et parfois contradictoires, comme souvent dans la démonologie.
Lilith se rapproche de l'Empousa de la mythologie grecque, fille d'Hecate, séduisant les hommes durant leur sommeil, suçant leur sang et goûtant leur chair, ou de Lamiae (d'où serait dérivé le terme Lamie ?), une reine lybienne délaissée par Zeus, prenant l'apparence d'un fantôme terrifiant pour enlever et dévorer les enfants afin de se venger d'Hera qui par jalousie fit périr les siens.

Elle est associée à la Lune Noire. En astrologie, on nomme parfois ainsi le second satellite de la Terre, qui serait aussi le second foyer de l'orbite lunaire. Dans la Kabbale, elle règne sur le vendredi.

Dans certaines légendes, elle trouve refuge sous la mer et on la nomme reine de Zmargad qui pourrait être le nom de son royaume sous-marin.

 

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Depuis, par jalousie, Lilith tente de séduire les hommes (descendants d'Adam et Eve) endormis et isolés, afin d'engendrer, grâce à la semence qu'ils perdent en dormant, les Shedims, les Rouchims et les Linilim ou Liliots. Ceci permet de l'assimiler à une succube et, à l'instar de la plupart de ces créatures qui passent aisément du succubat à l'incubat, on la dépeint fréquemment comme androgyne. Lorsqu'elle ne peut détruire la vie d'un enfant d'homme, de dépit, elle se tourne contre les siens. Et n'ayant pas goûté aux fruits de l'Arbre de la connaissance du Bien et du Mal, elle jouit de l'immortalité ; contrairement d'ailleurs à beaucoup d'autres démons. Elle peut être à ce titre être appelée Déesse Noire.

 



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Et ils ne s'entendaient pas. Quand Lilith a vu qu'il en était ainsi, elle a prononcé le Nom ineffable (le Tetragramaton) et s'est évanouie dans l'air..."
Puis, Yahvé dépêcha trois anges à la poursuite de Lilith : Sinwy, Sinsinwy et Samengelf. Ils la trouvèrent sur les bords de la Mer Rouge où, en compagnie des démons, elle s'adonnait aux orgies les plus répugnantes (la superstition hébraïque voulant que l'eau attire les démons).

Aux envoyés célestes venus la ramener, elle répondit : "Comment retournerais-je à l'Eden, après avoir goûté les joies les plus exquises sur les rives de ce fleuve ? ". Les anges menacèrent d'immoler chaque jour mille de ses rejetons infernaux. Elle leur rétorqua qu'il était dans sa nature de tuer les enfants, et de menacer les femmes enceintes. Pourtant, elle leur promit de ne pas s'attaquer aux nouveau-nés protégés par leurs trois noms et ils la laissèrent à ses obscènes occupations. C'est la raison pour laquelle certaines sages-femmes juives mettaient au cou des petits enfants des pentacles portant les noms des trois anges, et qu'elles inscrivaient sur les murs de la chambre où reposaient les femmes en mal d'enfantement, les mots : adim ch anah chouts lilith ("que Lilith soit éloignée d'ici").


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Il est au sein même de la Genèse une contradiction qui a tourmenté plus d'un théologien. Ainsi, dans le premier récit de la création est-il écrit :
"Dieu créa l'homme à son image, à l'image de dieu il le créa ; mâle et femelle il les créa" (Gen 1-27). Alors que dans le second récit de la création, Adam est seul créé le sixième jour, puis s'en suit l'épisode célèbre :
"Alors Yahvé Dieu fit tomber une torpeur sur l'homme, qui s'endormit. Il prit l'une de ses côtes et referma la chair à sa place. Yahvé Dieu bâtit en femme la côte qu'il avait prise de l'homme, et il l'amena à l'homme. L'homme dit : "A ce coup, c'est l'os de mes os et la chair de ma chair ! Celle-ci sera appelée femme, car c'est d'un homme qu'elle a été prise, celle-ci ! " (Gen 2-21)
De fait existe-t-il certaines légendes judaïques, qui font de Lilith la première femme avant Eve. On peut en trouver une version écrite dans l'Alphabet de Ben Sira (IXème siècle). En voici un extrait :
"Lorsque l'Eternel a créé son monde et a créé le premier homme, Il a vu qu'il était seul et lui a aussitôt créé une femme de la terre comme lui, et son nom était Lilith. Aussitôt ont-ils commencé à se quereller. Lui disait : "Tu te coucheras en dessous" et elle disait : "C'est toi qui coucheras en dessous, puisque nous sommes égaux et tous les deux formés de la terre. "

 

Ce n'est que plus tard, que Lilith redevint un démon spécifique. Elle hantera les légendes et superstitions juives durant le Moyen Age, puis réapparaîtra au XIXème lors duquel elle inspirera les Romantiques. Suivront les adeptes du satanisme, du luciférisme et d'occultisme mais aussi d'astrologie, de littérature, d'art ou de musique. Difficile de concevoir un point commun entre Carl Jung, Dante Gabriel Rosetti ou Aleyster Crowley ! Même le mouvement féministe se l'appropriera dans un engouement dû à la légende suivante :

 

 

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Lilith apparaît dans les mythes juifs, sumériens, arabes, et même teutoniques et on la cite par deux fois dans la Bible (Isaïe et Job). Mais ses origines, pour peu que l'on puisse remonter plus en avant dans le temps, sont sumériennes. Personnage secondaire de "l'épopée de Gilgamesh" (VIIe siècle av. JC), elle sert de demoiselle de compagnie à la déesse Inana, conduisant les hommes des champs vers le temple d'Erech pour l'accomplissement de coutumes sacrées et de nature sexuelle. Elle se transforme ensuite dans la mythologie assyro-babylonienne en deux catégories de démons de la tempête : les Liliu démons masculins et les Lilitu démons féminins.

A ce propos les histoires traitant des démons Babyloniens mentionnent que Lilith (Alors appellée Lillithu ou Ardat-Lilli) n'était pas (à cette époque) un démon à part entière mais simplement une humaine possédant d'immenses connaissances et quelques pouvoirs spéciaux. Repoussée par les démons qui ne voulaient pas d'elle, elle profita de ce qu'elle connaissait leur nom sacré pour les invoquer et par divers pactes gagna leurs pouvoirs... elle devint alors celle qu'on connaît, la ravisseuse, plongée dans le stupre, la reine des succubes.

 

Une autre tradition en fait la première femme d'Adam, dont elle aurait eu d'innombrables démons, avant de s'enfuir pour épouser Samaël, l'Ange de la Mort. Rémy de Gourmont devait subtilement évoquer le caractère imprévu et morbide des vices de Lilith que, pour sa part, Victor Hugo comparait à une femme fatale, résumant l'âme d'un monde disparu :

"Afin qu'Adam goûtât le fiel avant le miel
Et le baiser du gouffre avant celui du ciel
Eve était nue, Isis-Lilith était voilée
Les corbeaux l'entouraient de leur fauve volée ;
Les hommes la nommaient Sort, Fortune, Ananké ;
Son temple était muré, son prêtre était masqué ;
Elle buvait du sang dans le bois solitaire ;
Elle avait des autels effrayants. Et la terre
Subissait cette abjecte et double obscurité ;
En bas Idolâtrie, en haut Fatalité."

 

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Lilith, reine des succubes

Voici ce qu'en dit le Dictionnaire du Diable, de Roland Villeneuve :

 

Sanguinaire, jalouse, luxurieuse et impudique, à la ressemblance de la suméro-akkadienne déesse Lilitu, dont son nom très probablement dérive, Lilith apparaît comme la reine des succubes. Cent quatre-vint mille servantes sont à ses ordres, toujours prêtes à envahir notre univers, vivant dans les maisons en ruines, sortant de nuit et se nourrissant de pus et de vermine. Incarnation du Mal, Lilith est la terreur des femmes en couches, car on la soupçonne de voler les nouveau-nés pour les dévorer à l'instar d'une goule. Aussi place-t-on cette inscription sur le mur de la chambre des parturientes :

"Adam et Eve, ici ; Lilith dehors !"

 

Les succubes

Un mot sur les Succubes ??
Succube, du latin subcubare : coucher sous. Démons lascifs revêtant une forme et un comportement féminins afin de commettre divers actes malveillants, le plus souvent en rapport avec des pratiques charnelles. Les succubes choisissent les plus belles enveloppes corporelles possibles, aussi elles sont les femmes les plus sensuelles et les plus magnifiques qu'on puisse imaginer. Elles détournent les hommes de leur droit chemin en faisant appel à leur faiblesse pour leur corps, et leur font perdre leur âme. Elles soutirent aussi la semence de l'homme pour engrosser des femmes par l'incubat. L'enfant ainsi donné est bien entendu un semi-démon (Merlin l'enchanteur est lui-même le fruit d'un incubat, d'un terrible démon avec une nonne à l'âme immaculée qui fut abusée).

Mais la succube, avant toute chose est un démon. Elle est donc androgyne, et, aussi troublante qu'elle puisse être, reste affreusement dangereuse, volcanique, imprévisible, violente et sans aucune pitié.

 

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Bienvenue dans ce grimmoire des créatures de légendes et autres mythes.

Qu'ils soit vivant ou sous forme de villes les légende sont nombreuses.

Ici vont se croiser les hauts lieux de l'histoire, les objets divins oublier sur terres, ainsi que des créatures de toutes sortes et de tout temps.

Ne vous perdez pas dans les méandres de la culture.

Bonne lecture et amusez vous bien.

LA LEGENDE DE SAINT ROMAIN

La légende de la Gargouille est certainement la plus connue de toutes les légendes qui entourent la vie de Saint-Romain. Elle n'existe pourtant dans aucune des vies du saint ni dans les quadrilobes du portail de la Calende.
Il est admis que c'est une création tardive (fin du XIVe siècle) des chanoines de la Cathédrale dans le but de justifier le privilège qui leur permettait, tous les ans, de libérer un condamné à mort. Sa mise en forme, après bien des hésitations, accompagne la montée des contestations du privilège.
Cette légende raconte qu'un serpent ou dragon était réfugié pour les uns dans les marais du Malpalu (à l'est de la ville, là où une rue perpétue le nom), pour les autres sur la rive gauche de la Seine, dans la forêt du Rouvray. les ancien textes disent "qu'il dévouroit et détruisoit les genz et bestes du païs". Personne ne voulait le combattre.

Saint-Romain décida d'en débarrasser la ville. Il ne trouva pour l'accompagner que deux condamnés à mort, et encore, l'un d'eux renonça au dernier moment. Il arrivèrent dans l'antre de la bête. D'un signe de croix, le prélat la fit coucher à ses pieds. C'est la scène qui est le plus souvent représentée, dans les vitraux, comme dans les sculptures.
Le condamné, tenant l'étole (l'écharpe) du prêtre comme une laisse passée au cou du monstre, la ramena dans la ville (Vitraux de la Chapelle du Petit-Saint-Romain de la Cathédrale ou de Saint-Godard).
Pour certains, elle fut jetée en Seine depuis le Pont de Pierre (il faut noter qu'il n'y avait pas de pont à cette époque...), pour d'autres, elle fut brûlée sur le parvis de la Cathédrale.
cette légende n'est pas isolée. On trouve la même histoire, avec d'autres noms, dans d'autres ville : le Graoulli à Metz, la Chair salée à Troyes, le Kraulla à Reims, le Dragon de Saint-Marcel à Paris, la Tarasque à Tarascon,...

 

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Ce nom était adressé, sous scel, à messieurs du parlement qui l'attendaient en la grand'chambre et en robes rouges ; et qui, après avoir pris connaissance de la décision du chapitre, ordonnaient l'élargissement du prisonnier. Celui-ci était rendu à la liberté vers les trois heures de l'après-midi, et, tête nue et les fers aux pieds, il allait au lieu où la châsse était déposée. Là il se confessait publiquement, on lui enlevait ses fers, il prenait un des brancards de la châsse que l'aidaient à porter sept autres prisonniers, la procession commençait à défiler pour parcourir la ville, et en avant de la châsse, on portait, au bout d'une perche, la Gargouille ou représentant du dragon.De retour à l'église, on célébrait la messe, malgré l'heure avancée de la soirée, et, durant l'office, le gracié s'agenouillait devant chaque chanoine pour lui demander pardon. Enfin, après la cérémonie ce gracié était conduit à la maison du maître de la confrérie de Saint-Romain, où on lui servait une collation ; et pendant qu'il y prenait part, le prieur du monastère de Bonne-Nouvelle lui faisait une brève exhortation sur la gravité de son crime et sur la faveur extraordinaire que le Souverain lui accordait à la prière de l'Eglise. C'était comme le sceau de son absolution.

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Ce peuple de Rouen donna le nom de Gargouille, vieux mot français qui signifie une gouttière, parce qu'on faisait alors généralement les gouttières de cette ville en forme de dragon. Lorsque Philippe-Auguste réunit à sa couronne la Normandie, il ordonna une enquête sur le privilège de la Fierte ou châsse de saint Romain, afin d'examiner s'il était digne d'être conservé. Robert, archevêque de Rouen, et guillaume de la Chapelle, châtelain de l'Arche, furent chargés de cette mission. Ils firent alors comparaître par-devant eux trois prêtres, trois gentilshommes et trois bourgeois de la ville de Rouen, lesquels déclarèrent, sous serment, que du temps de Henry et de Richard, rois d'Angleterre et ducs de Normandie, le privilège de la Fierte avait été constamment respecté.

Après Philippe-auguste, les rois de France confirmèrent tous ce privilège, seulement ils exclurent de la grâce les incendiaires, les empoisonneurs, les assassins, les duélistes et les faux-monnayeurs. On conservait, dans les archives de la cathédrale, plusieurs lettres de Papes et de souverains qui s'étaient adressés au chapitre pour obtenir la grâce de plusieurs criminels.

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Le bruit de ce grand miracle s'étant répandu par toute la France, le roi Dagobert qui régnait alors, manda saint Romain pour apprendre de sa bouche les particularités de ce merveilleux événement. Le prélat s'étant transporté à la cour et ayant raconté ce prodige que Dieu avait opéré en faveur de ceux de Rouen, le roi, pour en conserver la mémoire, accorda à l'église de la cathédrale de cette ville, le droit de délivrer tous les ans un criminel le jour de l'Ascension, auquel le saint archevêque avait triomphé de ce monstre. Voilà quelle est l'origine du fameux privilège que possède la chapitre de Rouen, dont il jouit depuis tant de siècles par la piété des rois très chrétiens, des ducs de Normandie, des princes et magistrats qui ont bien voulu être les spectateurs de cette auguste cérémonie, et dont ils ont établi inviolablement le droit par leurs lettres patentes et par les arrêts donnés dans les cours souveraines. »

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Pour cet effet, il fallait s'en saisir, ce qu'il se chargea de faire lui-même ; mais ayant demandé un homme pour l'accompagner, il ne se trouva personne qui eût l'assurance d'aller avec lui. Ce que voyant le saint, il s'adressa à un misérable qui avait été condamné au dernier supplice pour des larcins et des meurtres qu'il avait commis, et le persuada de le suivre, avec promesse de le sauver de la mort qu'il avait méritée, s'il faisait hardiment et ponctuellement tout ce qu'il lui dirait. Celui-ci, qui croyait ne rien hasarder en hasardant sa vie, laquelle il était près de perdre sur un échafaud, accepta fort volontiers cette proposition.

Le saint l'ayant donc pris avec soi, sortit de la ville et s'avança vers le marécage où se retirait cette bête. L'ayant aperçue, il s'approcha courageusement d'elle, et par la vertu du signe de la croix, il la désarma de sa fureur et la réduisit dans l'impuissance de rien attenter contre lui. Après cela il lui passa son étole autour du cou, et l'ayant ainsi attachée, il ordonna au prisonnier qui l'avait suivi, de la prendre et de la conduire à la ville, où elle fut brûlée en la présence de tout le monde, et ses cendres jetées dans la rivière.

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LA FÊTE DE LA GARGOUILLE, à Rouen
Cette fête, célébrée à Rouen, était l'une des plus anciennes de la Normandie. Elle portait aussi le nom de privilège de la Fierte, et voici son origine, suivant le P. Pommeraie :
« Il se forma, dit cet historien, un horrible serpent dans un lieu marécageux, proche de la ville de Rouen, qui faisait d'épouvantables désordres ; il surprenait et dévorait les hommes, il tuait les chevaux, il corrompait l'air par son haleine pestilente ; et, tout seul qu'il était, il portait l'alarme et le ravage dans le pays voisin de ce marais, ainsi qu'eût pu faire une troupe d'ennemis. Les habitants de la ville ne sachant par quel moyen se défaire de ce dragon qui leur faisait la guerre depuis plusieurs années, eurent recours à saint Romain, évêque de Rouen.
Ce charitable et généreux pasteur, à qui les plus hautes entreprises semblaient aisées quand il s'agissait de défendre son troupeau, les consola et leur promit de les délivrer de ce furieux adversaire. Le dessin était grand et relevé ; mais la manière dont il l'exécuta rendit encore cette action plus illustre et plus éclatante, car il ne voulut pas si simplement vaincre et tuer ce monstre, mais il entreprit même de le faire publiquement, comme pour lui faire faire réparation de toutes les cruautés qu'il avait exercées.

Un texte de 1826 répertorié sur le site de la "Collection électronique de la Bibliothèque Municipale de Lisieux" (http://www.bmlisieux.com/) retrace une semblable histoire. L'histoire se présente sous la forme d'une complainte en 32 couplets, alors fort en vogue à cette époque. Voici "Histoire véritable de la Gargouille

 

 

La gargouille, depuis plusieurs siècles, orne château, cathédrale et autres bâtiments de pierre. L’imagination fantastique de l’homme à su lui attribuer vie.
Une légende, sans doute fort éloignée des réalités historiques, nous conte l'origine des gargouilles.

Un dragon ailé, le cou long et à l'aspect terrible hantait les rives de la Seine. Crachant le feu et la désolation autour de lui, il terrorisait les habitants de la ville voisine (Rouen) qui en étaient venu à lui sacrifier une victime chaque année afin de se concilier ses bonnes grâces.

En l'an 520, un prêtre du nom de Romain, entreprit de libérer Rouen des tourments de La Gargouille, si les habitants se faisaient baptiser et qu'une église y soit érigée.

La Gargouille fut vaincue par le signe de la croix et mise au bûcher. Alors que la bête se consumait, sa tête et son cou, endurcis par son feu intérieur ne brûlèrent pas et furent exposés sur les remparts de la ville, servant ainsi de modèle à ce qui allait devenir par la suite "la grande cohorte des gargouilles".