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Mythologie du monde à travers les ages  
 
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Introduction

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Personnages en tout genre

 

Introduction

En débarquant en Amérique les européens rencontrèrent des peuples étranges, aux coutumes singulières, qu’ils appelèrent «  Indiens  » puisqu'à l'origine ils avaient cru découvrir les Indes.
Ultérieurement afin d'éviter la confusion avec l'Inde on les appela les indiens d'Amérique ou amérindiens.
Les mythologies amérindiennes sont constituées d'un ensemble complexe de coutumes sociales et culturelles qui permettent d'établir une relation avec le sacré et le surnaturel.
Les mythologies des amérindiens étaient aussi nombreuses que les différentes nations indiennes qui habitaient le pays. Chaque tribu avait sa propre interprétation du monde surnaturel et de la place qu'occupait chaque individu.

Toute tentative de lister dans un panthéon unique, l'ensemble des divinités connues par les diverses tribus amérindiennes, sera indubitablement pleine de lacunes inexplicables et de détails contradictoires.
Si leurs mythologies défient toute classification simplifiée, on peut faire apparaître trois types principaux de mythes, particulièrement importants et souvent combinés.

3Le premier englobe les mythes relatifs à la création, qui décrivent l'origine du cosmos et la corrélation entre ses divers éléments. On trouve ici le mythe du Plongeur terrestre, selon lequel le Grand Esprit ou encore le Transformeur plonge ou ordonne aux autres animaux de plonger dans des eaux originelles pour en retirer de la boue avec laquelle il fabrique la Terre.
1les mythes du Décepteur (Trickster) qui représentent souvent, mais pas toujours, le Transformeur sous les traits d'un personnage comique qui vole la lumière, le feu, l'eau, la nourriture, les animaux ou même l'humanité et les perd ensuite ou les lance à l'aventure pour qu'ils créent le monde tel qu'il est aujourd'hui (un Corbeau chez les Nuxalks, les Tsimshians et les Haidas; un lièvre, Nanabozo ou Nanabush, chez les Ojibwés; une grenouille dans le Plateau colombien; un coyote chez les Pieds-Noirs).
2et les mythes relatifs au Héros Culturel dans lesquels le Transformeur apparaît sous les traits d'un être humain doté de pouvoirs surnaturels, qui amène le monde à son état actuel grâce à des exploits héroïques (le Glooscap des Micmacs, des Malécites et des Abénakis).

Dans les sociétés qui ont pratiqué l'agriculture à un moment ou à un autre de leur histoire, les Indiens d'Amérique du Nord étaient très près de la nature probablement plus proches que n'importe quelle autre civilisation. Plusieurs groupes croient en l'existence d'un Grand Esprit ou d'un Grand Mystère supérieur (le Wakan Tanka des sociétés des Plaines et le Kitchi Manitou des Algonquins de l'Est). En général, cette puissance ou ce mystère surnaturel, est potentiellement bénéfique, mais il peut devenir dangereux s'il est traité avec insouciance ou irrévérence.


 


Ataentsic était la déesse du ciel et de la terre chez les Iroquois. Elle était mariée au dieu du ciel et attendait un enfant de lui, mais des rumeurs malveillantes vinrent aux oreilles de son mari affirmant que l'enfant ne pourrait pas être à lui mais sans doute de quelqu'un d'autre.
Alors il entra dans une colère noire et il la jeta hors du ciel.

Alors qu'elle tombait inexorablement elle fut attrapée au vol par des oiseaux qui la déposèrent doucement sur une île construite sur le dos d'une tortue par la Loutre et le Rat Musqué.
Là, elle donna naissance aux jumeaux Hahgwehdaetgah et Hahgwehdiyu.
Quand elle mourut, les deux jumeaux utilisèrent son corps pour créer le monde.





Dans la plupart des tribus il existe une divinité puissante, appelée aussi bien le Grand Esprit que Père le Ciel, Maître de la Vie, le Grand Mystère, le Grand Manitou ou Wakonda.

Manitou combine à la fois les significations de l'esprit, mystère, magie. C'est un mot algonquin qui signifie « être mystérieux » ou simplement « mystère », qui représente le pouvoir inconnu de la vie et de l'univers.

Cette notion se rapporte au culte du soleil et au concept de mana, une force personnelle surnaturelle, qui est très répandu chez les amérindiens.

Il peut apparaître sous diverses formes animales ou projeter son image dans les nuages ou dans le ciel sous la forme d'une aurore Boréale chez les Inuits.

Plusieurs groupes croient en l'existence d'un Grand Esprit ou d'un Grand Mystère supérieur (le Wakan Tanka des tribus des Plaines et le Kitchi Manitou des Algonquins de l'Est). ou Orenda par les Iroquois, est potentiellement bénéfique, mais il peut devenir dangereux s'il est traité avec insouciance ou irrévérence.

Le Grand Esprit était le premier des esprits et on lui associait un grand pouvoir et une grande bienfaisance s'il était respecté. Le Grand Esprit était réputé habiter le Monde Supérieur, qui était normalement inaccessible aux communs des mortels. C'est pourquoi les oiseaux et toutes les créatures ailées étaient souvent utilisées comme intermédiaires entre les deux mondes.

Les transformeurs constituent un élément de la philosophie religieuse amérindienne, car ces êtres surnaturels sont responsables de la création du monde sous sa forme actuelle, à l'époque des conteurs.

Durant la période formative, tous les êtres avaient la capacité de se transformer et de transformer les objets autour d'eux, car le monde était fluide et changeant; d'où la participation des héros culturels (Culture Heroes) et des méchants. Certaines transformations étaient intentionnelles, telle la création des hommes et des animaux, mais d'autres, accidentelles, étaient le fait d'événements surnaturels.

Les transformeurs s'assuraient que les éléments culturels et naturels eurent une origine qui s'intégrait dans les traditions de la tribu. Parmi les exemples de transformeurs, citons les héros culturels Coyote, Corbeau, Tii- Kuywuim et Voyageur.

Le Trickster (Heyoka en sioux) ou Décepteur (du latin decipere : tromper) est un être aux pouvoirs surnaturels qui apporte du réalisme aux mythes, car il manifeste par ses fantaisies toute l'étendue des faiblesses humaines, contrebalançant les personnalités idéalisées et souvent très particulières des dieux et des héros culturels.
Le Trickster, dont l'archétype est Loki dans la mythologie nordique, est à la fois généreux et mesquin, il détruit autant qu'il construit, il se fait rouler autant qu'il trompe les autres; il agit de manière tout à fait impulsive, sans se référer à aucune valeur morale.
Pourtant ses actions, même les plus déconcertantes, finissent souvent par engendrer des valeurs.
Comme l'a écrit C. Jung "il passe son temps à s'empêtrer dans toutes sortes de situations où il se couvre de ridicule. Il n'est pas vraiment méchant, mais ça lui arrive de commettre des choses atroces, par pure inconscience et total manque de sens de la relation aux autres"

Certains êtres, tels les héros culturels Coyote et Corbeau, associent parfois des vertus héroïques à une prédilection pour les farces méchantes. D'autres, tel Cottontail, n'atteignent jamais tout à fait le niveau héroïque, agissant au lieu de faire-valoir et d'acolyte d'un compagnon plus vaillant.

 

Wonomi était le dieu créateur des indiens Maidu de Californie. C'était lui qui façonna Kuksu, le premier homme, et Laidamlulum-kule la première femme.
Ces créations furent observées avec beaucoup d'intérêt par Coyote qui décida que lui aussi était capable d'en faire autant. Ce qui fit bien rire Wonomi d'autant plus que ces créatures avaient des yeux de verre.
Alors Coyote vit que les créatures de Wonomi avaient une vie trop calme et qu'il serait plus intéressant (selon lui) d'y mettre un peu de piment. Il créa ainsi la maladie, la souffrance et la mort.

Mais un jour Rattlesnake, le chien de Coyote, le décepteur, mordit le propre fils de Coyote qui tomba gravement malade. Comme il l'avait vu faire par Wonomi, il plongea le corps dans l'eau d'un lac mais cela n'y fit rien et son fils mourut.
Finalement Kuksu enterra le corps du fils de Coyote en lui disant qu'il fallait procéder ainsi jusqu'à ce le monde change.

Coyote est le maître de l'illusion qui tombe souvent dans ses propres pièges ; il se laisse prendre à son propre jeu.
Et nul n'est plus étonné que lui quand cela tourne mal ! En revanche, cet étourdi réussit toujours à survivre. Cet animal est le fidèle reflet de nos absurdités.
En se promenant d'un désastre à l'autre, Coyote porte l'art du sabotage au summum du raffinement.
Grâce à lui, le rire et le sens de l'humour ont leur place dans nos vies. Il est souvent accompagné dans ses actions par son chien, Rattlesnake.

Autant le "Loup Créateur" se montrait accommodant, autant Coyote cherchait sans cesse à contrecarrer les projets du Loup. Un jour Loup déclara que si quelqu'un mourrait, il pourrait le ramener à la vie en décochant une flèche sous lui. Mais Coyote ne fut pas d'accord car il pensait que ramener les gens à la vie était une mauvaise idée, il y aurait alors trop de monde sur terre et plus assez de place pour tous.
"Non, dit-il, laissons les gens mourir, laissons pourrir leur chair et que leurs esprits s'en aillent emportés par le vent de sorte que seuls subsistent leurs os asséchés"

Le Loup finit par acquiescer, mais il décida in petto que le fils de Coyote serait le premier à succomber. Ainsi, il désira la mort du jeune garçon et son vœu fut réalisé.
Bientôt, Coyote vint le trouver pour lui apprendre cette triste nouvelle. Il rappela alors au Loup ce qui lui avait dit précédemment: "les gens pourraient revivre s'il tirait une flèche sous eux". Mais le Loup répliqua en rappelant à Coyote ce que lui-même avait dit à propos des gens qui devaient mourir.... Et il en fut ainsi.

Les indiens de la côte du Nord-Ouest croyaient en de nombreux mythes par lesquels ils expliquaient, par exemple, la naissance du jour et l'alternance de l'été et de l'hiver. Le principal personnage de plusieurs de ces mythes était le puissant et malin Corbeau (Raven), connu sous différents noms selon les tribus.

Dans le Nord de la côte, il était l'emblème le plus populaire.

Dans le Sud, on le considérait comme un esprit protecteur. Ceux qui le possédaient étaient d'excellents chasseurs jouissant d'une grande finesse dans la chasse. Le Corbeau était à la fois bienfaisant et maléfique et sa malice l'a condamné à être noir pour toujours. Les Haidas, les Tlingits et les Tsimshians avaient des clans qu'ils appelaient Corbeau.
Naste Estsan est la femme-araignée dans la mythologie des Navajos, elle aida les frères Nayenezgani et Tobadzistsini qui étaient sur le chemin de la maison du Soleil en leur donnant deux sortilèges pour les prémunir des difficultés qu'ils auraient à surmonter.
Les roches qui écrasent les voyageurs, les roseaux qui les découpent en morceaux, les cactus acérés qui déchirent les chairs et aux sables bouillants qui les brûlent étaient ces quatre terribles dangers.
Les deux charmes que Naste Estsan donna aux deux frères étaient deux plumes:
Une pour soumettre leurs ennemis et une pour préserver les vies.

Glooscap (ou Gluskap) est un héros mythique le transformeur des Abnaki, des forêts de l'Est. D'une taille immense et doté de très grands pouvoirs, il serait le créateur d'éléments naturels tels que la vallée de l'Annapolis. Ce faisant, il devait souvent affronter son diabolique frère jumeau qui voulait y rendre les rivières sinueuses et des montagnes infranchissables. Il s'est étendu sur la Nouvelle-Écosse pour y dormir, se servant de l'Île-du-Prince-Édouard comme oreiller.

La Grande Mère de Monde avait deux fils, Glooscap et Malsum. Si Glooscap était bon, sage, et créatif en revanche, Malsum était méchant, égoïste, et destructeur.
Quand leur mère mourut, Glooscap continua à travailler à la création des plantes, des animaux, et des êtres humains à partir du corps de sa défunte mère. Malsum quant à lui ne créait que des plantes toxiques et serpents venimeux.
Au bout d'un certain temps, agacé par le travail remarquable de son frère, Malsum décida de le tuer.
Mais pour pouvoir le tuer il devait connaître ce qu'il pouvait le blesser mortellement. Alors il se vanta d'être immortel bien qu'il savait au fond de lui qu'une simple racine de fougère pouvait le faire mourir. Pendant des jours entiers il questionna son frère pour trouver son point faible.
Comme Glooscap ne pouvait pas mentir il avoua finalement à Malsum qu'une plume de hibou lui serait fatale.
Dès que Malsum en eut connaissance il se hâta de se procurer la plume de hibou, il la tailla en un dard pointu et tua son frère.
Mais le pouvoir du bien est plus fort que la mort. Glooscap ressuscita pour continuer son œuvre admirable et pour que les créatures qu'il avait déjà créé puissent continuer leur vie. Il comprit aussi que son frère chercherait toujours et par tous les moyens à entraver son travail merveilleux. Il n'avait d'autre choix que de le tuer.

Un jour Glooscap attira Malsum près d'un ruisseau en lui disant haut et fort qu'un certain roseau fleuri était aussi capable de le tuer. Quand Malsum fut suffisamment proche il déracina une fougère et la lança sur lui.
Malsum s'écroula raide mort et son esprit descendit dans le Monde Inférieur où il devint l'esprit d'un méchant loup que seule la lumière du jour effraie. (légende des algonquins)

Il y a bien longtemps, tous les hommes parlaient la même langue et tous les villages vivaient en paix. Un de ces villages était traversé par un large fleuve. Le chef de ce village était la sage et belle princesse Godasiyo. Elle habitait sur la rive du village où l'on avait dressé la grande tente du conseil. Avec elle vivait le chien sacré, blanc comme la première neige d'hiver.
Les familles qui habitaient l'autre rive du fleuve, le traversaient par un pont pour rejoindre la tente du conseil.
Là, ils parlaient entre amis de chasse et de pêche. Ils échangeaient le maïs et le pemmican, ou dansaient la nuit entière en l'honneur du chien sacré, blanc comme la première neige d'hiver.
Tous les événements importants se passaient donc du côté du fleuve où vivaient la princesse Godasiyo et le chien sacré, blanc comme la première neige d'hiver. Ceux de l'autre rive auraient bien voulu à leur tour posséder quelque chose d'important. Ils décidèrent alors que le chien blanc devait résider dans leur moitié de village.
Ceux de la rive où vivait Godasiyo ne voulurent rien entendre. Les deux parties du village discutèrent avec âpreté. Le ton monta bien vite. Alors la princesse décida de quitter le village avec le chien blanc sacré et demanda à ceux qui le voulaient de la suivre sur le fleuve.
On construisit de larges pirogues. On en fit deux sur lesquelles fut installée une plate-forme d'où Godasiyo pouvait trôner avec le chien blanc sacré. Ainsi les Sénéca décidés à partir remontèrent le fleuve en deux longues colonnes qui s'étiraient derrière la double pirogue de la princesse Godasiyo.

Tout se passa très bien jusqu'au moment où l'expédition arriva à une fourche du fleuve. Les rameurs de la colonne de gauche voulurent prendre à gauche et ceux de la colonne de droite voulurent partir à droite. Malgré tous ses efforts, Godasiyo ne parvint pas à les mettre d'accord. Chacun des deux groupes prit une direction différente.
Le pire fut que les hommes qui pagayaient sur la double pirogue voulurent en faire autant. Les liens qui retenaient les deux barques se déchirèrent et la plate-forme où trônait Godasiyo s'abîma dans les eaux sombres du fleuve. La princesse coula à pic. On ne la revit plus jamais. On raconte qu'elle se transforma en un gros poisson. Le chien blanc sacré nagea jusqu'à la rive et disparut dans la forêt.
Lorsque les Sénéca virent ce qui s'était passé, ils voulurent partir au secours de la princesse. Les deux groupes se mirent à discuter entre eux, mais ils ne se comprirent pas. Ils parlaient désormais des langues différentes !
C'est ainsi que les langues apparurent sur la terre.
Légende des Iroquois (Seneca)



 
Les jumeaux sont des personnages courants dans la mythologie amérindienne.
Dans le Sud-ouest, Apaches, Navajos et Pueblos il existe des guerriers jumeaux qui sont des héros culturels et qui œuvrent pour transformer le monde.
Chez les Hidtasas, peuple sioux qui habitait le long du Missouri, Lodge Boy et Thrown Away jouent le même rôle.
Pour les tribus de l'Est l'accent est mis sur l'opposition entre le bien et le mal comme chez les Iroquois avec Sapling et son méchant frère Flint,
Hahgwehdaetgah et Hahgwehdiyu,
ou chez les Algonquins avec Glooscap et son frère meutrier, Malsum.

Michabo (ou Manibozho) est le gigantesque lièvre de la tribu des algonquins, créateur de la terre et de la race humaine à qui il enseigna de nombreuses disciplines comme la pêche par exemple.

Un jour Michabo était en train de chasser avec sa horde de loups bien entrainés quand il les vit entrer dans l'eau claire du lac et disparaître sous ses yeux.
Il entra lui aussi dans l'eau ce qui provoqua une immense vague qui inonda le pays tout entier.

Michabo envoya un corbeau pour qu'il trouve un peu de boue avec laquelle il pourrait former une nouvelle terre, mais le corbeau revint bredouille.

Alors il envoya une loutre qui malheureusement ne réussit qu'à ramener un grain de sable.

Enfin il envoya le rat musqué femelle (Muskrat) qui revint triomphante avec un peu de boue noirâtre. Elle avait rapporté assez de terre pour que Michabo commençât la reconstruction du monde.
Les arbres avaient perdu leurs branches pendant l'inondation, alors Michabo utilisa ses flèches magiques pour leur confectionner de nouvelles branches qui se recouvrirent rapidement de feuilles vertes.

Quand le monde fut bien reconstruit il épousa Muskrat et ils devinrent ainsi les premiers parents de l'humanité.
Un de ses fils est Kabun, le vent d'Ouest.

Nanabozo (Nanabozho ou Nanabush) est un héros culturel mythologique issu des traditions cosmologiques des tribus algonquiennes du centre et de l'Est du Canada. Il incarne la vie et possède le pouvoir de la créer au sein d'autres êtres. Ses diverses personnalités correspondent aux diverses étapes et conditions du cycle de la vie. Dans certains mythes, il crée les animaux et fait pousser les plantes et les racines pour que les humains puissent se nourrir. Le rôle qu'il tient dans la mythologie présente une dualité : il est à la fois un bienfaiteur pour les autochtones et un bouffon farceur et obscène.
Pour les Ojiboués, le monde a été créé par Nanabozo, fils d’un esprit céleste et d’une femme de la Terre.
Nanabozo avait la faculté de transformer ce qu'il voulait y compris lui-même en végétal ou en un animal (en particulier un grand lièvre)
Il y a très longtemps le feu était inconnu dans le pays de Nanabozo et il y faisait très froid. Alors Nanabozo questionna la grand-mère, Nokomis, qui savait beaucoup de choses pour savoir s'il n'y avait pas un moyen de se réchauffer.

Elle lui répondit qu'effectivement elle avait entendu dire que quelque part dans l’est, près des grandes eaux, vit un vieux sachem avec ses filles. Ces trois-là ont chaud car ils possèdent une chose appelée le feu. Mais il paraît que cet homme cache le feu de la vue de tous et le conserve jalousement.

Nanabozo jura d'aller vers l'Est pour trouver cet homme et lui demander un peu de son feu. Mais Nokomis douta de la réussite de son expédition car elle savait que le feu était surveillé nuit et jour par le vieil homme qui ne sortait jamais de son wigwam laissant le soin a ses filles d'aller dehors.
Nanabozo élabora un plan. « Je vais transformer l’eau du lac qui voisine le wigwam du sachem en une glace mince comme l’écorce du bouleau. Ensuite, je vais me changer en petit lapin assez léger pour que je puisse courir sur cette glace fine sans qu'elle cède.
Nanabozo salua la grand-mère Nokomis, et partit. Il marcha vers l’est pendant des jours et des jours. Il arriva bientôt devant un lac au bord duquel s’élevait le wigwam du vieux sachem Aussitôt, grâce à ce pouvoir qu’il avait, il transforma l’eau du lac en glace fine et se transforma lui-même en un tout jeune lapin.

Nanabozo se cacha pour pouvoir observer l'habitation et attendit longuement. Enfin il vit l’une des filles sortir pour aller vers le lac, Nanabozo sortit de sa cachette et se coucha sur le sentier qu'elle devait utiliser et se mit à grelotter très fort.

La jeune fille fut émue par ce pauvre petit lapin transis de froid Et aussitôt elle prit le lapin dans ses mains et l’emporta dans son logis en l’abritant sous sa veste. Lorsqu’elle fut entrée, elle fit voir le jeune lapin à sa sœur. Toutes les deux se mirent à jouer avec lui pour s’amuser.

Enfants qui vous a permis de faire entrer cet animal chez nous?, que vous êtes étourdies ! s’écria le vieux sachem. Ce lapin en est peut-être là pour voler notre feu. Jetez cette bête dehors !

Les filles ne firent aucun cas des remarques de leur père pensant que ce vieux grincheux avait tort de dire que ce pauvre lapin sans défense venait leur voler le feu.

- Vous refusez de m’écouter ! se fâcha le vieux. Vous oubliez mon grand âge et ma sagesse.

La plus jeune des filles fit semblant de ne pas entendre les mots prononcés par son père. Elle déposa en souriant le petit lapin près du feu pour qu’il se réchauffe.

« Maintenant que ma fourrure est sèche, pensa Nanabozo, je souhaite qu’une étincelle vienne l’enflammer. » Et comme cela arrive toujours avec Nanabozo, son vœu se réalisa. Une étincelle s’échappa des bûches enflammées et mit le feu à son pelage. Aussitôt, Nanabozo s’élança dehors et courut à toute vitesse vers le lac.

- Regardez père ! crièrent les filles, il s’enfuit avec le feu !

- Vous voyez bien que j’avais raison de me méfier, dit le vieux en courant derrière l’animal. C’est sûrement un manitou qui est venu voler le feu.

Le vieux sachem se mit à courir après Nanabozo, mais la glace frigile céda dès ses premiers pas et ses filles eurent beaucoup de mal à le sortir de l’eau. Pendant ce temps, Nanabozo avait couru à perdre haleine et arrivait en vue de son logis.

- Nokomis ! cria-t-il. Vite, Nokomis ! Transfère ce feu à des branches.

Nokomis se précipita vers lui et fit comme il demandait, sans hésiter. Puis Nanabozo réussit à éteindre le feu de son pelage en s’aidant de ses pattes. Content de voir brûler les branches, il s’examina en riant.

- Dorénavant, dit-il à Nokomis, chaque été les lapins auront le pelage comme le mien pour rappeler aux hommes comment le feu est venu jusqu'à eux dans ce pays.

Nanabozo reprit sa forme humaine et, cet hiver-là, lui et Nokomis eurent bien chaud.

Le Traveler ou Voyageur est un héros culturel également appelé "l'Homme-qui-traversa-tout" ou "Celui-qui-voyagea-chez-tous-les-animaux-et-les-peuples".
Il atteignit le territoire Dena en canoë depuis l'amont du fleuve Yukon. Les peuples Dena qui habitaient le long de la rivière Koyu-kuk l'appellent "Betohoh", car il devint un gros-bec des pins à sa mort.
Ses aventures contrastent avec celles de Corbeau (Raven) car il essayait d'éviter la méchanceté.

Voyageur inventa les canoës.
Une version Dena raconte comment il fabriqua un canoë en écorce de bouleau. Il tua une grouse des épicéas, prit son bréchet et assembla ses os pour former l'armature.
Puis il découpa une feuille en écorce de bouleau et demanda aux femmes de la coudre autour du canoë, puis de sceller les raccords avec de la poix

Wishpoosh était un énorme castor qui empêchait tout le monde de pêcher dans les eaux où il vivait. Lorsqu'un indien de la tribu des Nez-Percé venait prendre quelques poissons dans son lac il l'attrapait et l'enfermait dans un gros coquillage qu'il jetait au fond des eaux.

Alors les Nez-Percé vinrent se plaindre à Coyote qui se fabriqua une très longue lance très solide qu'il attacha à son poignet par des nerfs de bœuf.
Wishpoosh a saisi le trickster pour essayer de le mettre dans une coquille mais il n'y parvint pas à cause de la lance qui dépassait, alors Coyote le poignarda avec sa lance, et au fond du lac les deux ennemis se livrèrent une féroce bataille.

La lutte se termina l'océan Pacifique, où Wishpoosh mangea quelques baleines pour retrouver ses forces tandis que Coyote en profita pour prendre un peu de repos et réfléchir sur la suite de la bataille..
Puis la lutte reprit de plus belle et Coyote se métamorphosa une petite branche d'arbre pour échapper à Wishpoosh qui l'avala d'une seule bouchée.
Mal lui en prit, car une fois dans le ventre du castor, Coyote se transforma en un couteau pointu, et découpa le cœur de la bête pour pouvoir sortir.